Béni et bénit
Curieusement, le verbe bénir a deux participes passés, avec des sens différents. Voici les détails de cette particularité.
Béni(e) s'emploie pour parler au sens propre d'une bénédiction rituelle de personnes et de choses. On l'utilise aussi en emploi métaphorique :
Les jeunes mariés ont été bénis par le curé Moulade.
Voici la médaille que notre l'abbé Rézina a bénie.
L'été est une saison bénie des dieux.
La forme bénit(e) est réservée aux seuls emplois adjectivaux, de sens propre en rapport avec une chose consacrée par un rite ; elle est aussi employée métaphoriquement dans quelques expressions figées :
Où as-tu acheté ce flacon d'eau bénite ?
Une telle occasion, c'est du pain bénit !
On peut dire, en résumé, que béni est utilisé quand bénir est conjugué (dans l'expression béni des dieux, la forme verbale complète a été béni est sous-entendue) et que bénit est utilisé pour les emplois adjectivaux.
Cet article est extrait de l'ouvrage suivant :
Dictionnaire du bon français contemporain, avec des exemples effrontés et des commentaires insolents
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 410 autres membres