Trêve des confiseurs
Le TLFI donne à l'expression trêve des confiseurs la définition suivante : "trêve où les confiseurs remplacent les politiques, période qui se situe au moment des fêtes de Noël et du Nouvel An, et pendant laquelle la vie politique est moins intense." D'ailleurs, le TLFI aurait pu ajouter : "période pendant laquelle les confiseurs font leur beurre, se sucrent", etc. C'est en effet un moment de forte activité pour ce secteur de l'économie, et l'expression doit donc être comprise comme "trêve au bénéfice des confiseurs", lesquels réalisent alors un joli chiffre d'affaires.
De ce fait, évoquer une trêve des footballeurs pendant cette même période de l'année est un contresens qui mérite un carton rouge, l'activité du pays ne s'arrêtant pas au bénéfice des professionnels du ballon rond. On comprend que, dans ce genre d'expression (trêve des footballeurs, trêve des enseignants, etc.), trêve est employé abusivement avec le sens de "arrêt du travail", "vacances", voire "grève" selon les cas. On peut d'ailleurs tout à fait supposer que la proximité phonique entre grève et trêve a favorisé cette confusion, mais on ne se laissera pas piéger aussi facilement.
Cet article est extrait de l'ouvrage suivant :
Dictionnaire du bon français contemporain, avec des exemples effrontés et des commentaires insolents
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